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Lundi : 9h – 12h / 13h30 – 17h
Mardi : 9h – 12h / 13h30 – 17h
Mercredi : 9h – 12h / 13h30 – 18h
Jeudi : 9h – 12h / 13h30 – 17h
Vendredi : 9h – 12h / 13h30 – 17h
Samedi : Ouvert les semaines impaires de 9h à 12h
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Une histoire de défaite et de pétanque…
« Embrasser Fanny » ou « baiser Fanny » n’est pas, comme l’expression semblerait l’indiquer, une récompense. Cela veut dire perdre lamentablement une partie de pétanque sans avoir marqué un seul point, avec un score final de 13 à 0. Le perdant, battu à plate couture (la tournure existe depuis le XVe siècle, sous la forme «rompre à plate couture»), doit alors se mettre à genoux et embrasser, devant les autres joueurs et les badauds hilares, le postérieur dénudé d’une représentation féminine surnommée Fanny.
La Fanny originelle aurait été serveuse
Cette Fanny a-t-elle existé ? La tradition la donne originaire du Dauphiné. La Fanny originelle aurait été serveuse au café du Grand-Lemps (Isère), juste avant la Première Guerre mondiale. Gentille, elle consolait, en se laissant embrasser sur les joues, les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. En voulait-elle au maire du village ? La belle présenta à cet élu, non pas ses roses pommettes, mais sa croupe. L’édile s’exécuta.
Chaque commune ne possédant pas de Fanny, on en vint à sa représentation, et une petite armoire avec sa Fanny ornait naguère tous les cafés où les joueurs s’affrontaient. Les images des Fanny firent florès sur les cartes postales, les calendriers, les marqueurs de points, etc.
Extrait du livre « Le Grand-Lemps Hier et aujourd’hui » de G. Chavrier, C. Douillet, M. Faussart, imprimé en octobre 2009
Nos concitoyens avaient-ils plus soif hier qu’aujourd’hui ? On serait tenté de le croire au vu du nombre impressionnant d’estaminets qui jadis jalonnaient les principales rues du village…. Sans nécessairement les considérer d’un œil trop indulgent, du moins faut-il admettre qu’hier peut-être encore plus qu’à notre époque ils faisaient partie intégrale du tissu social. Ils se présentaient comme un terrain de rencontre neutre, un lieu d’accueil et de convivialité permettant de se retrouver entre amis après le travail et de se délasser un moment en oubliant les tracas du quotidien devant un verre …. Ils étaient aussi un lieu d’échange et d’information où l’on pouvait à satiété jaser sur les déboires sentimentaux d’un voisin, s’affliger du décès d’un contemporain ami, se gausser impunément de la politique et des politiciens, pester contre la vie chère (déjà !) ou, tout aussi important, s’informer sur l’art et la manière de planter la capucine au bon moment, ou y trouver le copain à qui vous pourrez emprunter sa triandine, le seul outil à pouvoir (partiellement, puisque vous venez de casser la vôtre !) avoir raison des cailloux de la Bièvre ou de la consistante terre de pisé des Terres-Froides.
Bref, ces établissements constituaient la courroie de transmission de la vie sociale et jouaient le rôle de gazette locale.
Les tenanciers des petits cafés exerçaient fréquemment une autre profession dans le même local, ce qui conduisait à des associations pittoresques telles que café + cordonnier (Brochier), café + menuisier (Bâton-Serpinet), café + boulanger (Guinet), café + forgeron (Arnaud – A l’enseigne de l’enclume d’or, un nom à rendre jaloux Zola en personne !)
Entre 1946 et 1968, Le Grand-Lemps comptait semble-t-il pas moins de 11 cafés.
Attardons-nous un instant sur l’un d’entre eux resté célèbre dans la mémoire lempsiquoise voire au-delà : le café Brosse, situé à l’angle de la rue de la République et de la rue de l’Eglise. Devenu par la suite boutique de vêtements et de colifichets et tout récemment encore, boutique informatique (aujourd’hui centre de formation !), il tirait bonne partie de sa notoriété du fait qu’à la belle époque il était le domaine attitré du trio Terrasse – Bonnard – Jarry et de leurs nombreux amis qui entre les intermèdes solidement anisés et les parties de billard en compagnie des édiles locaux l’avaient plus ou moins transformé en café littéraire. Jarry, notamment, y avait puisé bonne part de son inspiration et il ne fait guère de doute que les gratins dauphinois de madame Brosse aient joué un rôle considérable dans la conception du livret de l’opéra-bouffe Pantagruel. De la même manière ubuesque avait-il dressé dans « la dragonne », pièce d’ailleurs achevée par un …belge (l’absinthe ayant pris les devants pour achever précocement son auteur), un portrait assez peu reluisant de ses comparses notables dotés de pseudonymes suffisamment transparents pour ne laisser aucune ambiguïté quant à leur identité.
D’autres cafés émaillaient l’activité quotidienne ou dominicale des Lempsiquois. Ainsi en était-il du café Virieu, situé à l’emplacement actuel du magasin Sage Optique, place du Château. On y dégustait l’absinthe, le canotier sur la tête, à même le trottoir dans une indifférence totale envers le CO2 dégagé par les voitures, il est vrai peu nombreuses à l’époque.
Signalons également le café Dutruc à l’angle des Halles où se vendirent les dernières productions de la célèbre distillerie ; le café Didier, rue de la République ; la boulangerie -café Guinet ; le café Reynaud avec son jeu de boules ; le café des voyageurs puis café restaurant sous des propriétaires divers ; le café des négociants place du Château (A. Jullien) ; le grand café de la Place, enfin, qui termina sa carrière en se reconvertissant en commerce de meubles (F. Sailler) plus tard encore en vitrine d’exposition des meubles Guttin et à ce jour en office notarial (Banque Caisse d’Epargne aujourd’hui).
A l’exception du discret hôtel Proby, dont l’entrée se faisait sous les Halles et la sortie face au Beffroi, on notera l’hôtel de la Couronne, au nombreux personnel, plus familièrement connu sous le nom d’hôtel Lacroix, du nom de son maître d’hôtel. Devenu magasin de tissus, son emplacement, rue de la République est aujourd’hui occupé par un magasin d’alimentation SPAR (aujourd’hui VIVAL !).
Si en 1946, on pouvait recenser 11 bistrots, ils ne sont plus que 3 aujourd’hui : le bar des Amis, le bar Central et le café Journel (Aujourd’hui, plus que 2, le bar des Amis et le bar Central). Le dernier café-hôtel-restaurant de la commune à l’enseigne du Petit Paris a quant à lui fermé définitivement ses portes en 2007. Il a été depuis reconverti en immeuble locatif.
Pour compléter, on comptait en 1846 12 cafés, 3 auberges, en 1894 14 cafés et 3 hôtels ….
Pour ne rien vous cacher
En date du 5 mars 1816 (registre des délibérations du C. M du Grand-Lemps, Archives départementales de l’Isère) on relève la curieuse délibération suivante :
« Le Maire du Grand-Lemps considérant que l’intérêt des familles, des mœurs, de l’ordre public exige que les auberges, cabarets et cafés doivent fermer après certaines heures de la nuit, arrête ce qui suit :
Art1 Les auberges, cabarets et cafés seront régulièrement fermés tous les jours à 10 heures du soir. Il est expressément défendu passé cette heure d’y recevoir ou donner à boire aux domiciliés de la commune »
En agissant ainsi, Falatieu, le maire de l’époque, entendait probablement faire état de son aversion pour l’ivrognerie locale. En réalité il n’avait fait que reprendre, il est d’une manière plus concise une ancienne délibération datant du 16 floréal de l’an V (1796-1797).
Plus original cette fois, cet arrêté du 1er janvier 1817 issu du même Falatieu, catholique pragmatique, qui stipule …
… « que tous les buveurs qui se trouvent dans les cafés et auberges, les dimanches et fêtes, aux heures de la messe paroissiale et à celle des vêpres sont autorisés à se retirer sans payer les dépenses qu’ils auraient faites ».
La disposition visait de toute évidence à encourager les cabaretiers à clore leurs portes aux heures dédiées au Seigneur. L’arrêté n’ayant apparemment pas été abrogé est théoriquement toujours en vigueur, mais le résultat est loin d’être garanti !
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