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Samedi : Ouvert les semaines impaires de 9h à 12h
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Pierre Bonnard, architecte, décorateur d’intérieur, illustrateur, sculpteur et peintre, a mené une vie d’artiste riche et variée. Bien que son nom puisse rappeler à certains une célèbre charcuterie lyonnaise, pour les habitants de Grand Lemps, il évoque surtout le talentueux peintre et son beau-frère, le compositeur Claude Terrasse, deux figures marquantes de la culture locale.
L’ancienne demeure de la famille Bonnard, surnommée “Le Clos”, pourrait faire penser à Le Château de Kafka, tant elle demeure mystérieuse derrière ses hauts murs. Cette imposante maison, au cœur du village, cache un jardin secret qui suscite l’imaginaire. Depuis longtemps, elle a été habitée par des personnages fascinants, laissant un héritage artistique unique. En 1929, la propriété est achetée par une famille d’industriels lempsiquois, après que Pierre Bonnard a eu cessé de fréquenter le Grand Lemps depuis 1925. Cependant, dans une lettre adressée à sa mère en juillet 1888, il exprimait son intention de peindre avec passion dans ce cadre naturel.
En 1929, une usine est construite dans le parc, un espace souvent représenté dans les œuvres de Bonnard. Cette usine a été déplacée en 2009. Les premiers dessins de Bonnard réalisés à Grand Lemps datent de 1888 et 1889, mettant en avant des portraits de famille et des vues de la maison. En 1890, sa sœur aînée épouse Claude Terrasse à l’église du Grand Lemps, renforçant ainsi les liens entre les deux artistes.
Le « Clos » a vu passer de nombreuses personnalités, comme Louis Lumière, Alfred Jarry et d’autres figures illustres de l’histoire. Parmi les œuvres mémorables de Bonnard figurent des tableaux de sa nièce Renée Terrasse ainsi que de ses animaux de compagnie, comme le basset noir Fachol et l’âne Trotty. Pour lui, la peinture était un moyen de révéler « beaucoup de petits mensonges pour une grande vérité ».
En 2009, lors d’une exposition, le musée de Lodève a qualifié Bonnard de « guetteur sensible du quotidien ». Le piano ayant appartenu à Claude Terrasse semble encore évoquer la présence de Bonnard, comme si les lieux gardaient les traces de sa créativité. Artiste tranquille, il n’a jamais eu d’affinité avec le confort bourgeois et a plutôt été obsédé par le temps qui passe, la recherche des couleurs et le corps nu de son épouse, Marthe. Bonnard a peint sa femme de nombreuses fois, et un écrivain a même titré une biographie sur elle « Elle par Bonnard était toujours nue ».
Pour Bonnard, peindre n’était pas simplement représenter la vie, mais rendre vivante la peinture. Son regard artistique, décrit par son neveu Charles Terrasse comme « clair et profond », portait sur le monde avec une intensité particulière. En 1975, un commissaire d’exposition soulignait que le peintre était celui dont le regard et les rêves reproduisent l’œuvre divine dans la nature.
Le vieux pigeonnier du Clos rappelle des souvenirs d’Alfred Jarry, qui y venait se reposer après quelques verres d’absinthe. Pour Bonnard, l’alcool était un refuge face à la laideur du monde, un moyen de rechercher la beauté, qu’il voyait comme un moment éphémère. Bien qu’il ait expérimenté avec des influences japonisantes, il n’a jamais cédé aux modes passagères. Les Nabis lui ont ouvert de nouvelles perspectives, et il a entretenu des relations amicales avec d’autres artistes comme Henri Matisse.
Dans une réflexion sur son époque, Bonnard se lamentait que l’évolution de l’art ait été plus rapide que sa propre progression, se sentant suspendu dans le temps. La maison, Le Clos, demeure un lieu chargé d’histoire. Bonnard souhaitait que ses œuvres soient pérennes, formulant son espoir de transmettre à la postérité une peinture intacte.
Il est décédé au Cannet le 23 janvier 1947, où il repose, tandis que ses parents reposent dans le cimetière du Grand Lemps.
Pierre Bonnard a passé chaque été de son enfance dans cette maison familiale, esquissant ses premiers dessins au cœur de la nature environnante. Héritée de son grand-père, grainetier dans le village, Le Clos était un havre de paix pour ses parents, Eugène et Elisabeth, qui y élèvent leurs trois enfants. Au fil des années, la demeure a été agrandie, incluant un atelier où Bonnard a pu donner libre cours à sa créativité.
Bonnard, né en 1867, la même année que Claude Terrasse, a su tracer un chemin artistique unique au sein du mouvement postimpressionniste des Nabis. À partir de cette maison familiale, il a représenté la campagne, la ville, ainsi que des membres de sa famille, témoignant de son attachement profond à ses racines. C’est lui qui a capturé en images les moments précieux partagés avec sa sœur et les enfants de Claude et Andrée Terrasse, illustrant ainsi son lien intime avec sa famille.
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