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Stéphanie de Virieu
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Stéphanie de Virieu

Stéphanie de Virieu, née le 14 juillet 1785 à Saint-Mandé (Val-de-Marne) et décédée le 9 mai 1873 à Poudenas (Lot-et-Garonne), est une artiste peintre et sculptrice française. Fille du marquis de Virieu, elle est l’élève de Jacques-Louis David et produit des milliers d’œuvres, allant des dessins au fusain aux peintures et sculptures, explorant des thèmes variés comme le portrait, le paysage et des scènes de la vie quotidienne. Elle est notamment reconnue pour ses portraits de figures comme Joseph de Maistre et Alphonse de Lamartine, ce dernier étant un ami proche de son frère Aymon.

L’enfance de Stéphanie est marquée par les turbulences de la Révolution française. Son père, François-Henri de Virieu, est tué lors du siège de Lyon en 1793, et le château familial de Pupetières est dévasté. La famille, en proie à l’instabilité, finit par acquérir le château de Lemps vers 1803, car leur demeure d’origine est devenue inhabitable. À treize ans, Stéphanie commence à travailler le dessin dans l’atelier de Lavoipierre, un élève de David, et plus tard avec un autre de ses élèves, Grégorius. En dépit des difficultés financières, elle dessine même sur les murs de la cuisine, utilisant du charbon pour réaliser de vastes scènes. Ces fresques impressionnent le peintre Gérard, qui s’émerveille de son talent.

Stéphanie devient portraitiste pour sa famille et ses amis, tout en étant reconnue dans la parabole de l’Enfant Prodigue, un tableau exposé dans l’église du Grand Lemps. Son chevalet est constamment présent dans le salon, où elle croque ses amis en discutant, tout en ayant un établi de menuiserie où elle crée des statues et des décorations d’église. À l’âge de 78 ans, elle sculpte un bandeau en pierre pour la cheminée du salon à Pupetières, et sa dernière œuvre, un chemin de croix sculpté, se trouve dans l’église de Poudenas.

Stéphanie, ayant vécu une jeunesse difficile, se consacre au dessin pour échapper aux épreuves de la Révolution. Elle et sa famille traversent une période d’errance avant de trouver refuge au château de Lemps, à quelques kilomètres de leur demeure détruite. Les années au château se déroulent paisiblement, loin du tumulte parisien, et Stéphanie y continue ses activités artistiques.

Le frère de Stéphanie, Aymon, qui se marie en 1822, lui confie la représentation de ses enfants lors de leurs visites au château. À la mort prématurée d’Aymon en 1841, Stéphanie prend en charge l’éducation de ses neveux. Alphonse, devenu marquis de Virieu, entreprend la restauration du château de Pupetières avec l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, et Stéphanie contribue à la décoration intérieure.

Devenue âgée et presque aveugle, elle s’installe chez des cousins en Gascogne, où elle finit ses jours. Stéphanie de Virieu, qui a traversé les épreuves de son époque tout en cultivant son art, laisse derrière elle un héritage riche, mêlant passion créative et histoire personnelle.

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